IMPACT-CET
EXPOSITION DES HABITATS FAVORABLES DES CÉTACÉS, TORTUES ET OISEAUX MARINS AUX ACTIVITÉS ANTHROPIQUES
Introduction et contexte
Les cétacés, les tortues et les oiseaux marins ne se distribuent pas au hasard, ils se concentrent le plus souvent dans des secteurs océanographiques particuliers (zones appelées « habitats favorables », voir nos travaux dans TOP-HABITAT) pour réaliser certaines de leurs activités (reproduction, alimentation). Or ces zones vitales sont également exploitées ou fréquentées par l’Homme à travers des activités de pêche, de trafic maritime, de production d’énergie ou de loisir.
On observe par exemple que toutes les espèces de cétacés, qu’elles soient pélagiques ou côtières, sont potentiellement concernées par les impacts dus au trafic des navires. Ces impacts négatifs peuvent aller du dérangement ponctuel de quelques individus aux interactions létales comme les collisions avec les grands navires. De même, au-delà de l’impact induit par un bateau sur les animaux, il est nécessaire de prendre en compte les effets cumulés dus à la fréquence des passages ou encore à la densité de bateaux présents en même temps dans une même zone pour évaluer l’impact réel du trafic.
Concernant l’activité de pêche, il existe deux types d’interaction possible. Les captures accidentelles de cétacés, tortues et d’oiseaux marins par les engins de pêche et la déprédation, par des dauphins, de poissons pris dans les filets.
Enfin, la pollution, qu’elle soit sonore ou par macro-déchets, impacte aussi les vertébrés marins à différents niveaux. Cela peut aller d’un simple dérangement à des conséquences beaucoup plus graves sur la santé des animaux et parfois même létales.
Dans l’axe de recherche IMPACT-CET nous cherchons à cartographier la distribution et les densités des différentes activités humaines (pressions). En comparant ensuite les cartes de distribution et d’intensité de chaque type de pression à celles des espèces (issues de nos travaux dans TOP-HABITAT), et ce à différentes périodes de temps (mois, saisons, matin/après-midi,…) et à différentes échelles spatiales (golfe du Lion, Aire Marine Protégée, Méditerranée nord-occidentale,…) , nous identifions des zones à risques pour les animaux. Ce processus permet au final de faire des propositions de gestion pour une meilleure cohabitation entre l’Homme et ces animaux.
Objectifs
- Identifier et cartographier l’intensité (fréquence et densité) ainsi que l’évolution spatiale et temporelle de diverses activités humaines (trafic maritime de commerce, bateau de plaisance, bateau de pêche, whale-watching, champ d’éoliennes offshore, etc).
- Estimer la nature et l’importance de l’impact possible de l’activité humaine sur les différentes espèces de cétacés, tortues et d’oiseaux marins
- Mettre à disposition des gestionnaires des cartes de zones à risques pour chaque espèce ciblée et ce par type de menace (collision, dérangement, capture accidentelle …)
- Aider les gestionnaires à trouver des solutions appropriées en termes de gestion et de conservation.
- Sensibiliser les professionnels concernés et leurs instances représentatives,
- Éduquer et amener le plus grand nombre (le grand public) à s’impliquer pour la protection et la gestion du milieu marin.
Moyens et méthodes mis en oeuvre
- Collecte de données à partir d’un bateau, d’un moyen aérien (hélicoptère, avion) ou d’un point fixe (bateau, sémaphore de la Marine Nationale).
- Observations selon la méthode du transect de ligne (identification, dénombrement,…), photo-identification, biopsies, analyses par SIG, modélisation, catalogage, suivi de comportement, etc…
Travaux réalisés
Publications sur l’impact des activités humaines sur les animaux.