Le golfe du Lion

Le golfe du Lion est actuellement considéré comme une entité biogéographique à part entière en Méditerranée nord-occidentale, relativement riche en biomasse avec de forts enjeux économiques. Mais on ignore encore beaucoup de certains compartiments faunistiques, notamment concernant les prédateurs supérieurs comme les cétacés et les oiseaux marins : taille et structure de leur population ? Utilisation de la zone ? Importance de la zone au niveau méditerranéen ? Lieu de passage ou fidélité à ce site ?

Le golfe du Lion est également une zone fortement utilisée et exploitée par l’Homme. De nombreuses activités s’y développent (pêche, trafic maritime, éoliennes offshore, nautisme…), souvent impactantes pour les vertébrés supérieurs (collision, dérangement, capture accidentelle, dégradation de leur habitat,…) générant des enjeux de conservation spécifique à ce secteur.

Il est donc le siège de propositions et de mise en place d’aires marines protégées dont les statuts et les objectifs de protection sont divers. EcoOcéan Institut mène / a mené différents projet sur le golfe du Lion ceci afin de comprendre les menaces, les enjeux de conservation de ces espèces protégées et de proposer aux gestionnaires des méthodes et des mesures adaptées pour faire un suivi de ces populations et limiter les interactions négatives avec les activités humaines.

Nos différentes études:

GDEGeM

Grand Dauphin Etude et Gestion en Méditerranée

Il s’agit un projet collaboratif coordonné par le GIS3M et multi-disciplinaire co-financé par la Fondation MAVA, le Sanctuaire Pelagos et l’Agence des Aires Marines Protégées. EcoOcéan Institut, avec BREACH et le GECEM, était en charge de la réalisation de campagnes de photo-identification dans la région golfe du Lion. EcoOcéan Institut était également responsable des analyses pour l’ensemble de cette région.

Ce projet, qui s’est déroulé entre 2013 et 2015, avait pour objectif d’améliorer les moyens de conservation du Grand dauphin en Méditerranée nord-occidentale à travers 3 objectifs spécifiques :

- Améliorer les connaissances sur la population de Grands dauphins le long des côtes méditerranéennes françaises.
- Aider à la mise en place et au suivi de mesures de conservation au sein des Aires Marines Protégées.
- Faciliter la conservation du Grand dauphin à l’échelle de la population méditerranéenne grâce à la création d’un réseau efficace.

Afin de répondre à l’objectif d’amélioration des connaissances sur la population, les méthodes choisies sont la prospection en effort par transect de ligne et le suivi par photo-identification. Les données ainsi collectées permettent notamment d’identifier les zones de fréquentation, les mouvements et l’abondance des Grands dauphins.

Les résultats en quelques chiffres

- 8 campagnes de photo-identification du Grand dauphin soit 206 sorties, 12 860 km parcourus en effort de prospection
- 92 observations de Grand dauphin pour un total de 1 545 individus dénombrés
- 834 individus photo- identifiés , dont 248 observés au moins deux fois au cours de l’étude
- Une abondance moyenne estimée à 655 individus (95% IC: 385 -1095) dans le golfe du Lion

Publications

Rapport sur le golfe du Lion

Di-Méglio N., Roul M., David L., Gimenez O., Azzinari C., Jourdan J., Barbier M. et Labach H. 2015. Abondance et répartition spatio-temporelle et fonctionnelle du Grand dauphin dans le Golfe du Lion. Projet GDEGeM Grand dauphin Etude et Gestion en Méditerranée 2013-2015. Rapport GIS3M, fait par EcoOcéan Institut, BREACH et le GECEM. 79 p.+ 9p annexes. PDF

Le projet couvrait également les régions provençales et corses. Retrouvez l’intégralité des résultats du projet et les rapports concernant les autres régions sur le site de GDEGeM

Etude avifaune

Etat des lieux des connaissances du patrimoine ornithologique du Golfe du Lion et de la Camargue

Le Parc naturel marin du Golfe du Lion (PnmGL) et l’Agence des Aires Marines Protégées (AAMP) souhaitaient améliorer leur connaissance sur l’avifaune du secteur marin et littoral du Languedoc-Roussillon/Occitanie. Ce secteur marin présente des caractéristiques qui rendent ses eaux poissonneuses et particulièrement attractives pour les oiseaux marins.

L’objectif de cette étude, menée par Biotope et EcoOcéan Institut en 2014-2015, était de réaliser un état de l’art des connaissances sur l’avifaune des aires marines protégées (AMPs) suivantes :

- Parc naturel marin du Golfe du Lion
- Site Natura 2000 FR9112035 « cap Béar-cap Cerbère »
- Site Natura 2000 FR9112034 « côte languedocienne »
- Site Natura 2000 ZPS – FR9310019 – Camargue
- Site Natura 2000 ZSC – FR9301592 – Camargue

Cette étude a fourni des valeurs et des cartes de références pour chaque espèce d’oiseaux marins, ainsi que des cartes globales d’enjeux pour l’avifaune.

Elle a également donné des éléments servant à la définition d’indicateurs de l’évaluation de la gestion des espèces visées au sein des AMPs.

Publications

Rufray X., Garbé R., David L. & Di-Méglio N., 2014. Etat des lieux des connaissances du patrimoine ornithologique du Golfe du Lion. Agence des Aires Marines Protégées. 325 p.

Garbé R., Rufray X., Di-Méglio N., Roul M., David L., Bechet A . & Sadoul N. 2015. Etat des lieux des connaissances du patrimoine ornithologique de la Camargue. Agence des Aires Marines Protégées. 326 p.

Etat de lieux PnmGL

Accompagnement du Parc naturel marin du golfe du Lion pour définir sa stratégie de suivi des cétacés et les indicateurs associés

Dans le cadre de ses actions, le Parc naturel marin du golfe du Lion a demandé à EcoOcéan Institut (via le GIS3M) de l’accompagner dans la mise en place d’une stratégie de suivi des cétacés dans l’aire du Parc en 2018. L’objectif est de suivre l’état des populations de cétacés dans le Parc naturel marin, et de prendre des mesures de conservation si nécessaire afin de maintenir la biodiversité, la capacité d’accueil des animaux et la population de Grand dauphin fréquentant le Parc.

Etat des lieux sur les cétacés

La première étape a consisté à établir un état des lieux de nos connaissances sur les cétacés dans les limites du Parc, des activités humaines qui les impactent et d’avoir une idée des enjeux de conservation. Cette étude, basée sur des données scientifiques et citoyennes, a permis de dresser le portrait des 8 espèces de cétacés fréquentant les eaux du Parc, dont le Grand dauphin qui prédomine sur le plateau continental (<200 m de fond) et plus au large le Dauphin bleu et blanc. Sur la pente continentale (200-2000 m) et dans les canyons on peut également rencontrer des Rorquals communs et des Cachalots. Tous les cétacés sont protégés par la loi française, plusieurs accords internationaux sur la biodiversité et les directives européennes. De nombreuses activités humaines impactent négativement les animaux, soit directement soit en dégradant leur habitat : risque de collision, de dérangement pendant leurs activités vitales (alimentation, élevage des petits, repos…), risque de capture accidentelle, de pollution chimique et de dérangement ou blessure par le bruit. Ces menaces sont plus concentrées et intenses dans les eaux côtières (environ 20 km), mais les animaux plus au large sont aussi sous pression.

Indicateurs de suivi des cétacés

Afin de répondre aux objectifs du Parc, 2 indicateurs ont été définis :

- « Grand dauphin » : étant l’espèce côtière par excellence, elle est amenée à côtoyer de nombreuses activités humaines qui pourraient lui causer du tort. C’est également une des espèce cibles de lois de protection au niveau européen. Deux critères servent à renseigner l’indicateur : la variation du nombre de dauphins rencontrés et la surface qu’ils occupent dans le Parc.
- « Cétacés » : prend en compte les 7 autres espèces de cétacés fréquentant le Parc en termes de richesse en espèce, et pour chacune en termes de nombre et surface occupée. Il se compose de 3 critères rassemblés : la diversité spécifique, l’abondance relative et l’aire d’occupation de chaque espèce.

Stratégie de suivi

EcoOcéan Institut a travaillé en étroite collaboration avec le Parc afin mettre en place une stratégie de suivi ces cétacés et des activités humaines qui permettront à la fois de renseigner les indicateurs et d’exploiter aux mieux les informations et les ressources locales:

- Campagnes dédiées pour renseigner les indicateurs : il a été recommandé de réaliser 2 fois par an des missions scientifiques dédiées à cette collecte de données et ce sur l’ensemble de la surface du Parc. Pour ce faire, EcoOcéan Institut a formé le personnel du Parc aux techniques et protocoles à appliquer sur le terrain, ainsi qu’aux analyses des données et au renseignement de l’indicateur.
- Travail en collaboration avec des acteurs locaux : les opérateurs de whale-watching et les associations naturalistes formés à certaines techniques pourront joindre leurs efforts et leurs données à ceux du Parc. Par exemple, ils pourront participer activement au travail de photo-identification pour construire un catalogue de Grands dauphins fréquentant le Parc.
- Implication citoyenne : les plaisanciers, et tous les professionnels de la mer pourront partager avec le Parc leurs observations de cétacés via l’application grand public OBSenMER (appli pour téléphone mobile).

Interact

Scénarios pour une coexistence durable entre humains et Grands dauphins sur le littoral méditerranéen français

Il s’agit d’un projet porté par le CEFE/CNRS et le GIS3M, financé par la Fondation de France et réalisé en 2017-2019

Contexte

Le Grand Dauphin, espèce côtière, est très régulièrement au contact de l’Homme. En effet, le littoral et la zone côtière sont des espaces de plus en plus utilisés par l’Homme, que ce soit dans le cadre des activités maritimes professionnelles (pêche, aquaculture) ou celui du sport et des loisirs (plaisance, sports de glisse, whale-watching).

Ainsi, le développement des activités humaines et la présence du Grand dauphin entraînent des interactions entre l’Homme et l’animal. Or si l’écologie du Grand dauphin en Méditerranée est relativement bien connue, les aspects sociaux de la coexistence avec l’Homme ne sont que peu voire pas étudiés. La perception des dauphins par les acteurs, tout comme la nature et l’importance des interactions entre humains et animaux coexistant dans un même habitat restent méconnus le long du littoral et des côtes continentales de Méditerranée française.

Objectif

Le défi du projet INTERACT est de proposer des modes de gestion concertée dans un paysage aux usages multiples, partagés par les humains et les animaux. Ce projet a pour objectif principal d’appréhender et de caractériser la coexistence entre l’Homme et le Grand dauphin le long du littoral du Golfe du Lion et de Provence.

Le travail réalisé par EcoOcéan Institut

Notre travail a consisté à réaliser des cartes de distribution spatio-temporelle et d’abondance relative des dauphins en se basant sur des données de campagnes existantes menées aussi bien en bateau (GDEGeM, IMPACT-CET) qu’en avion (PACOM-SAMM 1). En parallèle des cartes similaires pour les activités humaines de certains types de pêche professionnelle et d’activités de plaisance et loisir ont été réalisées. La superposition des cartes des dauphins avec celles des différentes activités humaines a permis de définir la surface de recouvrement entre les deux. Ces surfaces représentent les zones de co-occurrences entre les dauphins et chacune des activités étudiées.

Publications

Di-Méglio N., David L., Roul M., Jourdan J., Jacob T., Ratel M., Chazot J., Labach H. & Gimenez O., 2017. Co-occurrence Grand dauphin et activités humaines le long des côtes méditerranéennes. XIXème séminaire du Réseau National Echouage, Presqu’île du Croizic, 11-12 novembre 2017

Roul M. Di-Méglio N., David L., Jourdan J., Jacob T., Ratel M., Chazot J., Labach H. et Gimenez O. 2019. Cooccurrence Grand dauphin et activités humaines le long des côtes méditerranéennes. Rencontres Humains & Cétacés 2019, le 29-30 novembre, Nice

Grand dauphin - Occitanie

Le Grand dauphin en Occitanie

Projet mené par EcoOcéan Institut, financé par la DREAL Occitanie (2019-2021), en collaboration avec le Parc Régional Naturel de Camargue.

Contexte

Le Grand dauphin, emblématique et médiatique, est la seule espèce de cétacé côtière en Méditerranée. Cette espèce est présente toute l’année le long des côtes françaises méditerranéennes dans un secteur de plus en plus utilisé par l’Homme pour des activités professionnelles (pêche, aquaculture) ou de loisirs (plaisance, sports de glisse, Whale-watching).

Suite aux études précédentes auxquelles EcoOcéan Institut à participé (programme GDEGeM et Interact) il ressort que le golfe du Lion est une zone importante pour les Grands dauphins à l’échelle des eaux françaises, voire méditerranéenne (IMMA). Ces études portaient sur de vastes zones et il apparaît que plusieurs secteurs ont été sous échantillonnés, dont le secteur côtier compris entre Sète et le Grau du Roi. L’étude Grand dauphin en Occitanie vise à apporter des informations spécifiques sur ce secteur côtier d’Occitanie.

Objectifs du projet

- Combler les lacunes en termes de connaissances sur la fréquentation de différents secteurs (ceux protégées ou intégrant des mesures de gestion versus ceux non-protégées) de la zone d’étude par les dauphins : leur nombre, la récurrence de certains individus ou groupes et leur utilisation de la zone.
- Combler les lacunes en termes de fréquentation de la zone par les activités humaines en mer et les zones de co-occurrence avec les Grands dauphins.
- Identifier le rôle potentiel des mesures et outils de gestion en place (zones Natura 2000 « Posidonies de la côte palavasienne » et « Bancs sableux de l’Espiguette » ; cantonnements de pêche de Palavas et des Saintes-Maries-de-la-Mer).

Principaux résultats

Grands dauphins :

- Le nombre d’individus par groupe varie d’une saison à l’autre, avec une moyenne proche de 8 individus et des regroupements pouvant atteindre jusqu’à 24 individus.
- 56% des observations de groupe comportant des « petits » (nouveaux-nés et jeunes) s’est faite à la côte, à moins des 3MN. Le taux de natalité calculé est de 2,2% dans le périmètre d’étude.
- Les dauphins affichent une saisonnalité marquée, avec une abondance relative maximale dans la zone d’étude en été et en automne.
- La moitié des dauphins observés en train de s’alimenter se nourrissaient dans le sillage des chalutiers et une observation concernait un comportement d’alimentation autour des filets.

Activités humaines :

- La plaisance représente 75 % des bateaux de la zone, contre 17 % de pêcheurs amateurs et 8 % de bateaux de pêche professionnelle avec une grande saisonnalité pour les premiers contrairement aux pêcheurs professionnels.

Co-occurence :

- 86 % de l’habitat du Grand dauphin est couvert par les activités de loisirs (plaisance et pêche récréative) et 99% est couvert par la pêche professionnelle ;

- 20 % de l’habitat fréquenté par le Grand dauphin est couvert par une Aire Marine Protégée (AMP).

Des méthodes de suivi ont été discutées (transect de ligne, photo-identification, données de sciences participatives, suivi acoustique, échouages) applicables aux AMP et plus largement à l’ensemble du secteur étudié, voire étendu à l’habitat global de cette espèce qui englobe l’ensemble du golfe du Lion.

Publication

Roul M., David L., Belhadjer A. et Di-Méglio N., 2021. Importance et suivi des Grands dauphins dans les sites Natura 2000 « Posidonies de la côte palavasienne » et des « bancs sableux de l’Espiguette » et eaux adjacentes. Rapport final, convention DREAL Occitanie et EcoOcéan Institut. 67p. + 7p annexes

Grand dauphin - Golfe du Lion

Le Grand dauphin dans le golfe du Lion

Projet créé et mené par EcoOcéan Institut, avec Chorus en partenaire pour la partie acoustique, financé par la DREAL Occitanie ainsi que par l’Office Français de la Biodiversité (OFB).

Contexte

Ce projet s’inscrit dans la continuité de l’étude « Grand dauphin en Occitanie » qui préconisait :

- D’agrandir le secteur de suivi à l’ensemble du golfe du Lion qui semble être une échelle spatiale plus pertinente pour cette espèce mobile ;
- De poursuivre le suivi visuel des cétacés et autres mégafaune, ainsi que des pressions anthropiques (bateaux, engin de pêche) et la photo-identification ;
- D’y ajouter un suivi d’acoustique passive mobile.

Objectifs du projet

- Poursuivre et approfondir les acquis des précédentes études et consolider les connaissances sur le Grand dauphin du golfe du Lion en travaillant sur les interactions potentielles avec les activités humaines et en particulier en caractérisant son environnement acoustique ;
- Acquérir des situations de référence pour le Document d’Objectif du site Natura 2000 au large « Grand dauphin », pour le réseau d’AMPs d’Occitanie en général, pour l’installation des futurs parcs éoliens flottants, pour la stratégie nationale du « Plan d’actions pour la protection des cétacés » et pour l’action 43 du Plan Biodiversité ;
- Fournir des éléments au titre des Descripteurs 1 et 11 relatifs à la DCSMM (Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin) ainsi que pour la Directive Européenne de la Planification de l’Espace Maritime (PEM).

Le travail réalisé

Afin de répondre aux objectifs, EcoOcéan Institut a réalisé :

- Une campagne d’un mois (04/09-01/10 2021) couvrant l’intégralité du plateau continental du golfe du Lion ;
- 1 502 km linéaire, dont 1 302 km en effort de prospection visuel type transect de ligne et en parallèle 114 stations d’écoute ayant permis de collecter 2 280 minutes d’enregistrement ;
- L’ensemble des analyses visuelles, la discussion comparative acoustique-visuel.

Principaux résultats

Données visuelles dauphins

- 95 Grands dauphins rencontrés dont 56 individus photo-identifiés, parmi lesquels 6 individus étaient connus dans notre catalogue existant depuis 2000 ;
- L’ensemble du golfe du Lion est utilisé par les Grands dauphins sans distinction de secteurs spécifiques pour une activité particulière ;
- 44% des groupes présentaient des nouveau-nés et/ou des jeunes, avec un nombre moyen de 0,25 nouveau-né par groupe ;
- 62% de son habitat est couvert par des Aires Marines Protégées.

Données visuelles activités humaines

- La plaisance représente 69,4 % des bateaux de la zone, contre 18,5 % de pêcheurs amateurs, 7,6 % de bateaux de pêche professionnelle et près de 5% de grands navires de commerce ;
- Les activités se répartissent différemment sur le golfe et en fonction des saisons, avec des zones côtières très exploitées et des zones du large moins fréquentées.

Co-occurrences

- 92% de la surface fréquentée par le Grand dauphin dans le golfe du Lion est utilisée par les différentes activités humaines. 16% est occupé par des activités de loisir (plaisance + pêche récréative), 86% par les activités de pêche professionnelle et 29% par les grands navires de commerce. Le risque potentiel d’interaction est donc élevé, notamment dans le secteur des Calanques ou du golfe d’Aigues-Mortes où il y a un cumul des activités humaines important.

Données acoustiques

- Le trafic maritime est la cause des hauts niveaux de bruit ;
- Au total environ 50% des stations ont détecté des dauphins par acoustique ou par observation visuelle.

Le pouvoir de détection par acoustique est 15 fois supérieur à celui des observations visuelles, mais le rayon de détection varie en fonction du niveau de bruit ambiant.

- Le bruit introduit par le trafic maritime réduit entre 2 et 7 fois le rayon de communication/réception des signaux du dauphin, ce qui impact sa capacité à trouver des proies et ses congénères
- Le niveau de bruit du trafic semble finalement être impactant pour une minorité d’individus.

Publication

Roul M., Gervaise C., David L., Magnin M., Belhadjer A., Lossent J. et Di-Méglio N., 2021. Caractérisation de l’environnement anthropique du Grand dauphin dans le golfe du Lion, en zone Natura 2000 dans les eaux territoriales et au large. Rapport final, Convention DREAL Occitanie / Subvention OFB / EcoOcéan Institut. 78p + 7p annexes.